Expédition exotique - Ma Petite Vie De Toulousaine

Qui aurait imaginé qu'à moins de 200 km au Sud de Toulouse on puisse vivre une aventure dépaysante ? Eh bien pas moi ! et pourtant c'est ce que j'ai vécu lors de mon déplacement en Andorre.

Andorre ... pour ceux et celles qui ne connaissent pas c'est une principauté nichée dans les Pyrénées entre la France et l'Espagne. Autant vous dire que pour y accéder, ça grimpe et ça tourne... Avis aux amateurs de vélos et à éviter pour les personnes sensibles au mal des transports.

Donc après 1h30 de route direction plein Sud et la traversée de l'Ariège (et oui, je découvre des noms de départements que je n'aurais pas su situer sur une carte de France...!), les accotements de la route commencent à blanchir et j'arrive au fameux "Pas de la Case", petite station de montagne essentiellement connue pour ses produits détaxés. Les gens du Sud Ouest viennent ici acheter cigarettes, alcool, faire le plein d'essence comme les gens du Nord Est vont au Luxembourg.

En faisant quelques recherches (mon nouveau boulot me fait découvrir des trucs de diiiingue) François Hollande est -tenez vous bien- coprince français d'Andorre depuis mai 2012 ! Alors qui savait ça ? en toute honnêteté ? (Ceux qui lisent cet article et qui lisent également Le Monde n'ont pas le droit de jouer... hein Roger :))

Donc j'en reviens à mon expédition... j'arrive enfin à la douane au coucher du soleil (j'avais pris mes précautions pour éviter d'avoir de la neige, de rouler de nuit, et d'éviter le verglas et tout ce qui s'en suit...) et je réserve un petit hotel Logis de France à Ordino. Inconnue de ma géographie également je branche le GPS et suit les indications. Et au bout de nombreux lacets le GPS me demande de tourner à droite et une pancarte indique la direction d'Ordino... tout va bien. Il fait nuit mais je commence à monter par cette petite route sans éclairage public et étroite, heureusement déneigée mais avec des reflets brillant dans mes phares (il a dû faire chaud dans la journée et de la neige a fondu plus tôt... mais là mon ordinateur de bord m'indique -1°C... Je respire profondément, monte tout doucement lacets après lacets, sers les fesses, ralenti (entre 30 et 40 km/h), je ne croise pas âme qui vive pendant toute cette montée de 6km et au sommet je commence à me dire que je pense qu'il va falloir redescendre de l'autre côté et je prie (ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé j'admets) pour que la descente soit moins raide de l'autre côté....

Mais c'était sans compter qu'il y avait une pancarte jaune au tout début du col écrite en espagnole et pour laquelle je n'ai prété aucune attention qui devait vouloir dire ça :

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